Les références coraniques à la formation ainsi qu’à la forme de la terre sont nombreuses et s’accompagnent, comme dans le cas de mainte autre référence ou allusion à des phénomènes scientifiques, de rappels de l’omnipotence du Créateur ou d’invites à l’adresse des hommes en vue de la considération de Ses signes dans l’univers.
Ainsi : «Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite, nous les avons séparés(fafataqnahuma)» ( Sourate 21, verset 30 );
«Il s’est ensuite adressé au ciel, qui était fumée, et lui a dit, ainsi qu’à la terre: ‘Venez tous deux, bon gré, mal gré’. Tous deux dirent: ‘Nous venons obéissants’» ( Sourate 41, verset 11 ).
Ces deux versets évoquent un tableau grandiloquent de la formation de la terre en tant qu’épisode parmi d’autres dans la très longue histoire de la naissance de l’univers.
Or, la science moderne a de son côté démontré que c’est à partir d’une «masse compacte», dite nébuleuse primitive, et qui était essentiellement fumée, i.e.une masse formée de plusieurs sortes de gaz en proportions variables, que furent créés ciel et terre, selon un phénomène de "fatq" ( = le terme arabe utilisé dans le verset ), i.e. séparation; lequel désigne en géophysique un processus de ségrégation et d’accrétion.
C’est en effet par des phénomènes d’agglutination et d’accrétion que s’explique la formation des premiers corps célestes stellaires et planétaires.
Ainsi, à partir de la nébuleuse primitive, des nuages de gaz et de poussières commencèrent à s’agglutiner sous l’effet de leurs attractions gravitationnelles et mutuelles.
Par accrétion, se formaient ainsi petit à petit les planètes lorsque le rayon de ces premières formations devenait égal au rayon de capture gravitationnelle.
Mais si ce sont uniquement les éléments non volatiles qui se trouvaient à la périphérie de la nébuleuse qui parvinrent à se détacher pour former des planètes et par condensation ou agglutination des composés réfractaires et par accrétion des planétésimales, le centre de la nébuleuse, qui était le siège d’une activité éruptive beaucoup plus intense que celle de notre soleil, dut, par contraction, engendrer ce dernier.
Ce processus de condensation dut durer entre 10 et 15 millions d’années. Ainsi, c’est par la formation du soleil à partir de ce centre que s’explique la similitude de composition entre le soleil et la nébuleuse primitive qui l’entourait: 70 % d'hydrogène, 28 % d'hélium et 2 % pour tous les autres éléments.
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